La vannerie, c’est quoi?
La vannerie du dictionnaire, c’est l’art de fabriquer des objets tréssés avec des tiges et des fibres végétales.
Le mot vannerie vient de van, sorte de conque en osier qui servait à secouer les grains afin de les nettoyer en les séparant de la menue paille et de l’ivraie.
Les historiens supposent que la vannerie est apparue bien avant la poterie, le tissage, le travail du bois et des métaux. Cependant il existe peu de témoignages sur l’origine de la vannerie, cette dernière étant composée de matière organique donc, dégradable. On a trouvé des traces de tressage sur les poterie du néolithique…
De tous temps, sur tous les continents, dans tous les pays l’Homme s’ingénia à tresser, nouer et ligaturer des végétaux en quête d’éléments utilitaires.
L’osier
On ne saurait parler du travail de l’osier sans parler de la plante, cette matière végétale si bien associée à la vannerie et dont les propriétés, de nos jours, ne sont plus à mettre en cause. L’arbuste est un saule Salix, cultivé. Le saule pousse à peu près sur tous les sols, cela ne veut pas dire qu’il ai partout d’excellentes qualités vannières. On déconseille d’ailleurs les terrains humides de façon continuelles, car on a pu remarquer que si l’osier croissait sans difficultés, il y était toujours d’une très médiocre qualité vannière.
Plantation
Lignes distantes de 70cm, chaque boutures est plantée à la main en biais à 20cm dans le sol et à 12cm d’intervalle.Pour un hectare, il faut près de 120 000 boutures. Une oseraie, normalement entretenue reste productive une 30aine d’années.
Récolte
Le moment tant attendu de la récolte a lieu avant la montée de sève (mars). L’osier est coupé à la main au ras du sol, à l’aide d’une goyette, d’un sécateur, d’une débroussailleuse ou pour les plus équipés d’une motofaucheuse munie d’une barre de coupe.
Triage des brins
Après la coupe, un triage des brins s’impose. On profite de cette deuxième étape pour débarasser la récolte des adventices, liseron, ronce, roseaux et herbes. Le classement se fait par taille, les longeurs s’échelonnent tous les 20cm. Les brins sont ensuites rassemblés et liés pour les mettre en bottes.
Séchage
Pendant au moins 6 mois les bottes sont étendues à plat dans un grenier sec à l’abri de la lumière.
Trempage
L’osier brut (non-écorçé) sec est trempé 3 semaines dans l’eau froide avant de pouvoir être travaillé par le vannier.
L’osier Blanc
Pour ce que l’on nomme l’osier blanc (ou écorcé), le processus est un peu plus long.
Une fois coupé, l’osier est mis au routoir (jauge pleine d’eau) afin de le garder en vie, à la montée de sève suivante au printemps, l’écorce s’enlève alors très facilement.
Une fois pelé, brin par brin ou par poignée selon les technologies disponibles, chaque brin d’osier blanc est étendu au soleil quelques minutes avant de monter à l’abri de la lumière 6 mois au moins.
Pour le travailler il faudra le tremper 1 ou 2 heures pour qu’il retrouve sa souplesse.